Rage Chez Le Chien : Symptômes , Traitements Et Prévention

Le virus de la rage se transmet à tous les êtres vivants (hommes et animaux) par morsures à cause de la salive. La vaccination a largement participé à diminuer drastiquement les cas de contamination.

Cependant, des cas de rage se déclarent encore aujourd’hui dans certaines régions du globe et parfois encore dans des régions où les soins vétérinaires sont faciles d’accès. La durée du temps d’incubation est différente selon la charge virale et l’aire géographique concernée.

Le virus se développe à partir d’une plaie contaminée pour atteindre rapidement le système nerveux central. Il se répand dans tout l’organisme avec une plus grande concentration dans les glandes salivaires.

Le mode de transmission

Le virus se trouve en concentration élevée dans la salive des animaux porteurs. La principale voie de transmission de la maladie survient par le biais de morsures infligées par des animaux porteurs du virus, même avant l’apparition de symptômes. C’est pourquoi toute morsure doit être considérée avec la plus grande attention, même en présence d’un animal apparemment en bonne santé.

Les symptômes de la rage

Suite à la morsure, le virus entreprend un voyage vers le cerveau avant de se diriger vers les glandes salivaires. Ce processus, connu sous le nom d’incubation, présente une durée extrêmement variable, dépendant de divers facteurs tels que l’espèce, le lieu de la morsure, la souche virale, et parfois s’étend sur une période très étendue, allant d’un mois à plusieurs années. Bien que chez le chien, cette migration soit généralement assez courte, d’environ 15 à 60 jours en moyenne, des exceptions subsistent.

Le cerveau devient le lieu de reproduction et de propagation du virus, causant des dommages significatifs. Les symptômes de la rage se manifestent principalement sur le plan nerveux, englobant des changements comportementaux tels que l’agressivité et la peur, des difficultés de déglutition, une altération de la voix, une salivation excessive, des paralysies, ainsi que des démangeaisons. La diversité des symptômes possibles demeure notable.

Malheureusement, il n’existe aucun traitement efficace, et la mort est inévitable, survenant dans les 4 à 5 jours suivant l’apparition des premiers symptômes chez le chien.

Le diagnostic de la rage

Il se fonde sur l’évolution des symptômes nerveux, d’où l’interdiction formelle de pratiquer l’euthanasie sur un chien ayant mordu un être humain avant un laps de quinze jours. Le maintien en observation s’avère être la seule méthode permettant de déterminer avec certitude s’il souffrait réellement d’une maladie ou s’il présentait un risque de transmission de celle-ci. Néanmoins, le diagnostic définitif doit impérativement être validé par un examen microscopique de coupes cérébrales et par l’inoculation à des cellules en culture, réalisées exclusivement dans des laboratoires autorisés.

Que faire si vous êtes en contact avec des animaux sauvages ?

Évitez tout contact avec des animaux inconnus, surtout dans les pays présentant des risques. En cas de morsure par un animal, qu’il soit sauvage ou domestique, assurez-vous de nettoyer la plaie de manière approfondie, en la lavant pendant au moins 5 minutes avec de l’eau savonneuse.

Si nécessaire, consultez un médecin spécialisé qui pourra administrer un sérum anti-rabique. Il est fortement recommandé que les populations exposées à des risques, telles que les vétérinaires, les techniciens de laboratoires spécialisés et les gardes-chasse, se fassent vacciner contre la rage.

La prévention pour le chien

La prévention de la maladie canine et la maîtrise de sa propagation demeurent grandement assurées par la vaccination, une pratique efficace dès l’âge de trois mois pour les chiens. En outre, il convient de noter que des initiatives de vaccination orale des renards ont été mises en œuvre en France, impliquant le largage d’appâts par hélicoptère.

Cette stratégie a joué un rôle significatif dans la réduction de la prévalence de la rage au sein de ces populations animales.

La législation de la rage

Les mesures rigoureuses imposées en raison de la gravité de la maladie et de son potentiel de transmission à l’homme ont conduit à des obligations claires en matière de vaccination et d’identification des animaux :

◼️ Pour les déplacements à l’étranger.
◼️ Pour l’introduction ou la réintroduction en France de tout carnivore domestique.
◼️ Dans certains cas spécifiques, tels que les animaux soumis à la législation sur les chiens dangereux.

Étant donné que la France est exempte de rage, l’obligation de vaccination antirabique pour les lévriers participant à des courses publiques et pour les carnivores domestiques dans les campings, centres de vacances, expositions ou tout autre lieu de rassemblement a été levée.

De plus, la vaccination contre la rage n’est plus requise pour les chiens et les chats voyageant en Corse ou dans les départements d’Outre-Mer (à l’exception de la Guyane). Pour les pensions et les chenils, il est recommandé de contacter directement un professionnel.

La vaccination n’est légale que pour les animaux âgés de plus de trois mois. Après la première vaccination, un délai de 21 jours est nécessaire pour que celle-ci soit pleinement valide. Le premier rappel intervient un an après la première vaccination, tandis que les suivants peuvent être espacés jusqu’à trois ans, selon les recommandations spécifiques des vaccins utilisés.

En cas d’oubli du rappel, le protocole de vaccination doit être repris depuis le début, avec une validité de 21 jours après l’injection.

La vaccination antirabique est consignée dans le passeport de l’animal, qui sert à la fois de moyen d’identification et de registre de ses vaccinations.

Les animaux mordeurs

Tout animal ayant infligé une morsure ou une griffure à une personne est soumis au régime de surveillance dénommé “chien mordeur”. L’objectif de cette surveillance est de prévenir le développement de la maladie chez la victime en garantissant que l’animal ne manifeste aucun symptôme de rage dans les quinze jours suivant l’incident.

◼️ Cette procédure implique une intervention vétérinaire aux frais et sous la responsabilité du propriétaire ou du détenteur de l’animal. En l’absence de propriétaire identifié, la municipalité prend en charge l’animal par le biais d’une fourrière.

◼️ La surveillance comprend trois consultations vétérinaires : la première dans les 24 heures suivant l’incident, la deuxième après 7 jours, et la troisième après 15 jours.

La présentation de l’animal chez le vétérinaire est une obligation légale, engageant la responsabilité pénale du propriétaire, pouvant entraîner des amendes et des peines d’emprisonnement. Le propriétaire est tenu de respecter les rendez-vous fixés et d’informer rapidement le vétérinaire et les autorités publiques en cas de disparition des symptômes de maladie ou du décès de l’animal. Il ne peut se séparer de l’animal sans l’autorisation du directeur départemental des services vétérinaires.

Après chaque consultation, le vétérinaire délivre au propriétaire un certificat en trois exemplaires, certifiant l’absence de symptômes de rage :

◼️ Un certificat est remis à la personne mordue ou au propriétaire de l’animal mordu.
◼️ Un est conservé par le vétérinaire lui-même.
◼️ Un est remis aux autorités policières.

Le vétérinaire conserve également une copie pour ses propres dossiers et envoie un exemplaire à la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDcsPP).

A l’issue des visites :

◼️ Dans le cas où l’animal survit et ne manifeste aucun symptôme, il est peu probable qu’il ait transmis la maladie par morsure. Ainsi, la procédure est conclue (et la personne mordue peut être rassurée !).

◼️ Si l’animal décède ou présente des symptômes compatibles avec la rage dans les deux semaines suivantes, le médecin du centre anti-rabique peut décider d’administrer un sérum anti-rabique au patient mordu.

◼️ En cas de décès de l’animal, une autopsie est réalisée et des échantillons sont prélevés pour être envoyés au laboratoire en vue d’établir un diagnostic précis.

Conclusion

La rage, une affection ancienne d’une grande notoriété, représente une menace persistante pour l’humanité, dépourvue de tout traitement efficace. À travers les siècles, elle a fait des ravages en Europe et continue de sévir de nos jours, en particulier dans certaines régions d’Afrique et d’Asie, entraînant chaque année la mort de nombreuses personnes.

Heureusement, grâce à la découverte de la vaccination et aux campagnes de vaccination ciblées sur les animaux domestiques et les renards, la rage a été éradiquée des territoires français. Cependant, elle demeure une menace latente, notamment avec la prolifération des voyages d’animaux vers des zones à risque. Ainsi, il est fortement recommandé de vacciner votre chien contre la rage, même si vous ne prévoyez pas de voyager à l’étranger avec votre animal de compagnie.

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